sabato, ottobre 21, 2006

LINO VERSACE



Douk’Saga s’en est allé. Jusqu’au bout, il aura préservé le mystère autour de sa famille, de sa vie sentimentale. Mais à l’occasion de cette disparition, Lino Versace, l’un de ses lieutenants, revient sur l’histoire de leur rencontre, leur amitié… Avec à la clé des révélations.


21/10/06 • Quand as-tu rencontré Douk’Saga pour la première fois ?- C’était en 2001. Dans une boîte de nuit à Paris, à l’Atlantis. Moi je ne le connaissais pas, je ne l’avais jamais vu auparavant. Des amis et moi étions partis pour nous amuser, lui aussi il était dans la même boîte. Il y des artistes qui prestaient et il s’est levé pour jeter un peu d’argent sur eux. Nous aussi nous sommes allés «travailler» sur les artistes. Ce jour-là Douk’Saga était avec quelqu’un que je côtoyais beaucoup, Chacoule, qui est son cousin. Chacoule est venu nous voir après pour me dire que Douk’Saga est son cousin et qu’il ne fallait pas entrer en concurrence avec lui, parce que lui et nous, c’est la même famille. Ce jour-là, Molare n’était pas en boîte alors on l’a appelé au téléphone pour lui dire qu’il y a un gars cool qui était en boîte avec nous. Le lendemain on a tous mangé ensemble, on a causé. C’est comme ça qu’on est devenus une famille. • …- C’était une famille très soudée. C’est vrai que les gens autour essayaient de nous monter les uns contre les autres, mais on est toujours restés amis.• Quand est-ce que tu lui as parlé pour la dernière fois ?- Douk’Saga et moi, on s’est parlés au téléphone mardi avant sa mort (le 10 octobre). Et il a vraiment insisté pour me parler. C’est d’abord ma sœur, très croyante, qui m’a dit qu’elle avait besoin de prier sur Douk’Saga…. Quand je l’ai eu au téléphone on a parlé de tout et de rien. Il a demandé après ses amis. Il m’a parlé des gens avec qui il était fâché, je lui ai demandé de se calmer et d’attendre de guérir pour parler de tout ça.Comme d’habitude, il a essayé de me faire rigoler…après il a eu ma sœur au téléphone elle a prié pour lui, à distance.• …Ça m’a fait bizarre quand j’ai appris sa mort le jeudi, parce que dans sa voix, je ne sentais rien d’alarmant. C’est la vraie voix de Douk’Saga que j’entendais. Je ne sais pas s’il voulait me faire croire que tout allait bien alors qu’il souffrait, mais c’était sa voix normale. Celle que tout le monde connaît. Au téléphone, il parlait bien. Il se comportait comme il le faisait avec moi quand il était bien portant. Il n’y avait aucun signe alarmant. Il a demandé après tous ses amis. Serges Defalé, Molare, Chacool, Borosangui… C’est même lui qui m’a appelé. Quand je lui ai demandé de raccrocher pour que je ne rappelle. Il m’a dit que ce n’était pas la peine parce qu’il avait des unités.• Tu as révélé dernièrement que Douk’Saga as eu un enfant…- Oui, il a eu un enfant avec une fille. La fille est venue vers nous. Nous lui avons demandé, il nous l’a confirmé. Je le sais, Jean Jacques Kouamé le sait aussi.• Comment l’enfant s’appelle-t-il et quel âge a-t-il ?L’enfant s’appelle Stéphane Amidou Doukouré Junior. Il doit avoir deux ans et demi ou trois ans, il vit avec sa mère.• Qui est la mère ?- La mère s’appelle Awa Diomandé.
• Il parait aussi que Douk’Saga était marié.- Douk’Saga est marié depuis février 2004. • Vous ses amis étiez à son mariage ?Non, Douk’Saga s’est marié en Angleterre. Moi, j’ai un titre de séjour de résident français. J’ai demandé un visa pour l’Angleterre qui m’a été refusé. Voilà pourquoi je n’ai pas assisté au mariage. Le Molare était à Abidjan à cette époque-là. Borosangui aussi n’avait pas les documents qu’il fallait pour y aller.• …- Tu sais, c’est quelqu’un qui a toujours caché sa vie familiale. Il a toujours gardé ça pour lui. Même nous, ses amis, il ne nous a jamais parlé de ses parents. Moi, il m’arrive de parler de mes parents à Molare, à Jean jacques Kouamé. Lui, il n’a jamais eu ce genre de discussion avec nous. Chacun a sa façon de gérer sa vie familiale.• C’est qui sa femme ?- Elle s’appelle Mme Alida Doukouré. On s’est vus trois ou quatre fois. Je l’ai vue une fois à Paris, une autre fois, à l’hôpital, quand Douk’Saga était hospitalisé en France, une autre fois encore, je l’ai vue à l’hôpital cantonal à Genève.• …- C’est une fille qui est très réservée. Elle n’aime pas trop parler. Douk’ Saga savait la vie qu’il menait, alors certainement qu’il voulait la protéger des dangers du show-biz.• Qu’est-ce qu’elle fait dans la vie ?- Elle travaille dans une pharmacie.• On a été surpris de constater que vous ne connaissez même pas la mère et la sœur de votre ami…- Moi, Douk’Saga ne m’a jamais parlé de sa famille. Il me parlait plutôt des gens avec qui il a grandi dans la famille d’Houphouët. C’est le jeudi de sa mort que j’ai su que sa mère était là, et qu’il avait une sœur…• Moralement tu tiens le coup ?- Si je te dis que ça va, c’est pour m’encourager. On a vécu beaucoup de moments ensemble. Des moments difficiles, des moments forts…• C'est-à-dire ?- Dans la vie, il y a des hauts et des bas. Il y a des moments où ça n’allait pas. Ca n’a rien à voir avec sa maladie. On a connu des moments de galère. Je ne peux pas donner des détails mais c’était difficile. On a pu gérer ces situations. Mais le destin a décidé que Douk’Saga devait partir, voilà, il est parti.• …- Que les journaux arrêtent d’écrire n’importe quoi sur nous. Parce que nous sommes vraiment soudés. Mais la seule erreur, c’est de n’avoir pas communiqué sur notre solidarité. Mettre dans un journal, sans preuve, que telle personne manœuvre pour la mort de Douk’Saga, c’est grave …Les gens qui écrivent ces choses oublient que nous avons nos familles, on a nos mamans. Quand nos mamans voient ce genre de choses, elles ont mal au cœur, surtout que c’est faux…Nous sommes des amis dans la Jet-Set, nous nous rendons service. Dieu sait ce que nous avons fait pour Douk’Saga. Dieu sais aussi ce que Douk’Saga a fait pour nous. C’est le plus important. Nous n’avons pas besoin de le crier sur tous les toits.

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