sabato, ottobre 21, 2006
Douk'Le roi s’est couché
20/10/06 Il était le boucantier, le président très très fort, le Sommet de l’Himalaya, le sommet des sommets, Théni Gbanani… Mais depuis jeudi dernier, Douk’Saga, le distributeur de la joie, s’est éteint pour toujours.C’est fini ! Douk est parti. Alors, pour tout ce qu’il a apporté à la jeunesse africaine, rangeons au placard les dernières images désolantes qui ont précédé sa chute. Oublions les mauvais côtés de l’homme. Même s’il était vantard et qu’il aimait trop l’argent, on se souviendra qu’il aimait autant en donner aux autres, de manière toujours spectaculaire, cependant.Il est permis d’aimer la vie. C’est pourquoi Stéphane Doukouré aimait la vie dans son sens champagne, comme le chantait Iglesias. Et pour croquer la vie et ses plaisirs à pleines dents, il a créé la sagacité un jour à Paris : couper et décaler, certes, mais surtout faire pétiller la vie. Le bon champagne, les jolies femmes, les belles voitures, les belles sapes, les bijoux : leluxe qui déploie tous ses avatars. Mais la sagacité, le coupé-décalé sont aussi un mouvement qui arrive à point nommé pour apporter de la diversité et une certaine variété dans le quotidien plutôt morose des Ivoiriens et donner des couleurs musicales aux vacances sur les bords de la lagune Ebrié. Et quand un jour, Douk lui-même, prend le micro et annonce à toute l’Afrique, lui le «président très très fort», qu’il est arrivé dans la cité les mains chargées de joie et de gaieté, la vague du mouvement emporte tout le monde. Partout, le couper-décaler fait des heureux : dans les maquis, les boîtes de nuit, etc. Grâce au talent des artistes ivoiriens, les DJ, qui enchaînent les chansons à succès.Le président de la Jet-set surfe alors sur les sommets. Pour lui, c’est l’occasion rêvée de sortir la grande artillerie de la frime, le moment de se faire plaisir, de faire le boucan au maximum, de le faire même «sauvagement». L’important, c’était de saisir l’instant, chacun des instants merveilleux que les charmes de la vie lui offraient. Alors il en jouissait, il s’y vautrait à volonté. Il aimait la nuit, il aimait le jour. Il avait envie de rattraper le temps qui court, de vivre à fond, de vivre pour la «joie». Même quand, atteint par la maladie, il était miné, affaibli par ce mal, Douk n’avait qu’une préoccupation : faire le boucan. Toujours et toujours. Ses sapes, ses bijoux, ses téléphones mobiles étaient devenus trop lourds. Mais «la légende vivante » tenait à faroter jusqu’à ce que le souffle lui manque.La maladie l’a touché alors qu’il était au sommet de son règne, mais «le Sommet de l’Himalaya» nous avait promis revenir bientôt, complètement revigoré. Hélas ! Douk ne reviendra plus. Jamais plus. Il nous a tous trompés. Le très très fort, c’est fini. Et il nous manque déjà.
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