sabato, ottobre 14, 2006

Déchets toxiques d`Abidjan: 10 décès, plus de 100.000 consultations




© AFPA civil protection worker points to the toxic waste in Abidjan. Estonian maritime authorities have rejected a demand by the environmental activist group Greenpeace to impound the Panamanian-registered vessel Probo Koala, Les autorités ivoiriennes ont enregistré dix décès, 69 hospitalisations et plus de 100.000 consultations médicales de personnes intoxiquées par les émanations des déchets toxiques déversés fin août à Abidjan, selon un nouveau bilan publié vendredi par le ministère de la Santé.Le ministère a recensé au total 10 décès, 69 hospitalisations et 102.806 consultations, indique ce bilan arrêté à la date de mercredi dernier.Le précédent bilan du ministère, publié fin septembre, faisait état de huit morts, 69 hospitalisations et plus de 90.000 consultations médicales.Aucun bilan du nombre précis d`habitants intoxiqués n`est disponible depuis le début de la crise, mais les agences onusiennes sur place et les autorités ivoiriennes soulignent qu`une personne a pu passer dans plusieurs consultations.Le président ivoirien Laurent Gbagbo avait estimé à la mi-septembre qu`il fallait diviser le nombre de consultations par au moins trois pour s`approcher du nombre réel de personnes intoxiquées.Les déchets toxiques ont été déversés à Abidjan dans la nuit du 19 au 20 août par une mystérieuse société ivoirienne, Tommy. Celle-ci les avait déchargés quelques heures auparavant du navire grec Probo Koala, affrété par la multinationale Trafigura enregistrée aux Pays-Bas, arrivé à Abidjan après avoir auparavant tenté de les décharger sans succès aux Pays-Bas.Un total de 528 tonnes de déchets boueux et pestilentiels noirâtres, cocktail de pétrole, sulfure d`hydrogène, phénols, soude caustique et mercaptans (composés organiques sulfurés), ont été déchargés par Tommy, qui les a déversés en partie (la quantité est inconnue) à l`air libre dans plus d`une quinzaine de décharges ou terrains-vague de la capitale économique ivoirienne.Les opérations de dépollution, confiées au groupe français Séché, ont démarré le 17 septembre, pour une durée initialement prévue de deux mois. Les déchets et substances contaminées doivent être isolés dans des containers, avant d`être convoyés en Europe pour y être traités.Le gouvernement ivoirien a annoncé le 5 octobre que 10 des 17 sites souillés recensés avaient été dépollués.Le 29 septembre, le gouvernement français s`est déclaré prêt, "si tel était le choix de l`entreprise française sélectionnée par le gouvernement ivoirien pour procéder à la dépollution", à traiter les déchets sur son territoire.L`affaire a provoqué début septembre la démission de l`ensemble du gouvernement ivoirien, et le limogeage des ministres des Transports et de l`Environnement. Quatre responsables ivoiriens, dont les directeurs généraux du Port autonome d`Abidjan et des douanes et le gouverneur du district d`Abidjan, ont par ailleurs été suspendus de leurs fonctions.Au niveau judiciaire, deux cadres français de la société Trafigura, Claude Dauphin et Jean Pierre Valentini, ont été incarcérés le 18 septembre à la maison d`arrêt d`Abidjan après avoir été arrêtés à l`aéroport et inculpés d`infraction à la législation sur les déchets toxiques et d`empoisonnement.Plusieurs enquêtes sont en cours pour déterminer les responsabilités exactes des acteurs ivoiriens et étrangers impliqués dans cette affaire.

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